8 juin 2012
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Sylvaine Reb, « De l’acceptation du monde à l’anarchie : langage, pouvoir et quête de l’identité personnelle dans la poésie et la réflexion poétologique de Günter Eich », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1331
Épigone de l’expressionisme dans les années 1930, Günter Eich nous offre dans ses recueils de l’après-guerre l’image d’un sujet en quête d’identité et de sens. L’expérience de la guerre, la crainte des dangers de la technique suscitent chez Eich une méfiance croissante envers l’être humain, une interrogation éthique sur l’héritage judéo-chrétien des Lumières. Cette remise en question radicale de la civilisation occidentale, qui se traduit par une critique du langage comme instrument de pouvoir, aboutit dans la dernière phase créatrice de G. Eich à un éclatement anarchiste du langage poétique, seule réponse possible à la sclérose idéologique du monde moderne, seul salut offert à l’individu avide d’affirmer sa liberté.