Franz Fühmann et le Conte

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7 février 2014

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Françoise Barthélémy-Toraille, « Franz Fühmann et le Conte », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1359


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Narrateur et penseur, Fühmann trouve dans le conte une des sources de son inspiration, qu'il s'agisse de puiser dans le fonds culturel universel, d'inventer de nouveaux contes ou d'étudier le conte en tant que forme narrative, établissant alors des critères permettant de distinguer entre le conte et le mythe.Lorsqu'il « emprunte » des grands thèmes à la littérature universelle, Fühmann met en lumière l'actualité que présentent ces récits pour ses lecteurs, dont il sollicite réactions et réflexions.Cette présence des lecteurs, cette attention que Fühmann leur porte est encore plus manifeste dans les contes dont la paternité lui revient complètement. Par l'irruption du fantastique dans un monde proche de celui de ses lecteurs, il déstabilise le réel dont les contradictions et insuffisances apparaissent alors de façon plus évidente.Un des aspects de l'écriture de Fühmann conteur est qu'il utilise le langage, devenu matériau même du récit, personnage pourrait-on dire, avec une éblouissante virtuosité. Si cette virtuosité est présente de manière précoce dans son œuvre, sa manifestation la plus éclatante se trouve offerte aux lecteurs avec « Die dampfenden Hälse der Pferde im Turm von Babel ».L'importance des éléments propres au conte – dans la formulation, dans le rapport au réel, dans la place accordée au rêve, place croissante dans les textes de la maturité — est perceptible également dans le reste de l'œuvre de Fühmann. Le conte peut alors se transformer en une sorte de parabole où se reflète le réel.

Als Erzähler und als Denker findet Fühmann im Märchen eine wichtige Inspirationsquelle, sei es durch die Bearbeitung traditionneller Märchen, durch die Neuschaffung von Märchen oder indem er das Märchen als Erzählform untersucht mit dem Ziel, die prägnanten Unterschiede zwischen Märchen und Mythos festzulegen.Wenn er sich der althergebrachten Themen der Weltliteratur bedient, hebt Fühmann ihre Aktualität für seine Leser hervor, die er zum Mitdenken und Reagieren auffordert.Noch deutlicher werden die Aufmerksamkeit, die Fühmann seinen Lesern schenkt, ihr Einbezogensein in das Erzählgefüge, wenn Fühmann seine Märchen selbst erfindet. Der Zusammenstoss des Fantastischen mit einer Welt, die der seiner Leser ähnelt, führt die Fragwürdigkeit und Brüchigkeit der Wirklichkeit ans Licht, deren Widersprüche und Mängel deutlicher zutage treten.Als Erzähler benutzt eigentlich Fühmann die Sprache als Element der Erzählung, beinahe möchte man sagen als Person der Handlung, und dies mit äusserster Virtuosität. Diese Virtuosität, die bereits in seinem Frühwerk auffällt, findet ihren vollkommensten Ausdruck in: « Die dampfenden Hälse der Pferde im Turm von Babel ».Man kann die Bedeutung, die dem Märchen zukommt — sowohl in der Formulierung, als auch in der im Spätwerk immer grösser werdenden Rolle, die der Traum spielt — auch im übrigen Werk von Franz Fühmann verfolgen. Da werden oft das Märchen bzw. die Elemente aus dem Märchen zur Parabel, die die Wirklichkeit reflektiert.

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