22 août 2012
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Thomas Althaus, « Es passiert – Spuren neuer epischer Poesie », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1467
Sous l’influence des Passages de Benjamin se constitue dans les années 80 un nouveau lyrisme de la décentration. Les textes de Peter Waterhouse et Jürgen Becker en viennent à faire de l’évitement leur caractère distinctif : absence de concentration, perception distraite, changement, attitudes de détour. Les détracteurs de ce lyrisme verront sans doute le trait essentiel de ces textes dans la fuite. La seule manière, pour ce monde de passants, de se protéger contre son manque de substance est de ne pas en prendre conscience, de glisser sur lui comme il glisse sur toute chose. Mais alors, la concrétion lyrique n’aboutira qu’à une aporie et débouchera sur le néant. Or, à condition qu'il y ait conscience du présent comme mouvement incessant, on voit apparaître une nouvelle écriture narrative qui commence à investir l’absence de références comme liberté, et ainsi, par une sorte de miracle salvateur, crée une perspective à partir du vide.