Günter Eich : Nicht geführte Gespräche (1964). Ein Gedicht des Schweigens im Dialog (mit sich selbst)

Fiche du document

Date

7 juin 2012

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Germanica

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0984-2632

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2107-0784

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess

Résumé Fr De

Le poème Nicht geführte Gespräche, qui relève de la littérature hermétique, s’inscrit dans la tension paradoxale entre le chiffre, ce qui se ferme à la réception, et l’élan qui pousse de diverses manières à la communication. Comme le montre l’analyse détaillée du texte, le poème est engagé dans un dialogue, entre autres avec lui-même, au sens où il thématise et figure le silence dans l'acte de parole. Il est en dialogue avec son auteur et les théories qu’il représente, au sens où, considéré sous l’angle de l’évolution de l’œuvre de Eich et de l’histoire du lyrisme il est l’illustration poétique du dépassement de la poésie de la nature. Last but not least, il est en dialogue avec diverses Variantes du « consensus », y compris l’attitude de l’auteur lui-même, au sens où, de manière tout à la fois ouverte et cachée, il opère un règlement de comptes. C'est surtout avec les théories de Hegel que s'engage le dialogue critique, au sens où le poème, qui se place d'un point de vue en dernière instance kantien oppose au logocentrisme philosophique de Hegel l’autonomie et la non-conceptualité de l’art ; au sens aussi où il confronte sa conception épistémologique de l’équivalence entre perception et réalité, et donc de la possibilité d’une saisie adéquate de la réalité avec la subjectivité de l'aperception du monde. À ce propos, Eich, jouant ironiquement, au sens de Till l’Espiègle, de ce qu’il présente comme un anarchisme formel, se sert de la méthode dialectique de Hegel en articulant clairement son texte lyrique en trois phases. Cette critique trouve son prolongement dans la controverse qui s’engage avec le régime de la RDA (au fond hégélien de gauche), ses doctrines épistémologiques et esthétiques, ainsi que dans le message de solidarité à l’adresse de Peter Hüchel, le réprouvé, l’homme en désaccord avec ce système totalitaire. Enfin, les paradigmes de l’histoire de la réception permettront de montrer l’échec flagrant du dialogue critique avec le camp du marxisme « consensuel ».

Als der hermetischen Literatur zugehöriges Gedicht befindet sich Nicht geführte Gespräche in der paradoxen Spannung zwischen dem Kryptischen, sich der Rezeption Verschließenden, und dem auf vielfältige Weise zur Kommunikation Drängenden. Das Gedicht steht – wie die Textanalyse detailliert nachweist – u.a. im Gespräch mit sich selbst, indem es im Sprechen das Nicht- Sprechen thematisiert und gestaltet. Es steht im Gespräch mit seinem Autor und dessen theoretischen Äußerungen, indem es dichtungsgeschichtlich-werkbiographisch gesehen die Überwindung von Eichs naturmagischer Position poetisch demonstriert. Es steht nicht zuletzt im Gespräch mit unterschiedlichen Positionen des ‘Einverständnisses’, auch der des Autors selbst, indem es versteckt und offen zugleich eine Abrechnung vollzieht. Ein kritisches Gespräch führt es vor allem mit Hegels Theorien, indem es aus letztlich Kantschem Geiste Hegels philosophischem Logozentrismus die Autonomie und Nichtbegrifflichkeit der Kunst entgegensetzt und Hegels erkenntnistheoretische Auffassung der Deckungsgleichheit von Wahrnehmung und Realität und damit der adäquaten Erfaßbarkeit von Wirklichkeit mit der jeweiligen Subjektivität der Welt-Apperzeption konfrontiert. Dabei bedient sich Eich im Sinne Eulenspiegels, ironisch kokettierend mit vorgeblichem formalem Anarchismus, in den drei klar proportionierten Sätzen des lyri- schen Textes Hegels dialektischer Methode. Eine Fortsetzung findet diese Kritik in der Auseinandersetzung mit dem (im Grunde linkshegelianischen) DDR-Regime und dessen Erkenntnis- und Kunsttheorie sowie in der Solidaritätsadresse an den verfemten Peter Hüchel als einen mit jenem totalitären System nicht Einverstandenen. Das krasse Mißlingen des kritischen Dialogs mit dem marxistisch-'einverständlichen' Lager läßt sich schließlich anhand von Paradigmen der Rezeptionsgeschichte des Gedichts nachweisen.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en