22 août 2012
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Uwe Ebel, « Lars Anderssons Werk: Ausdruck und Möglichkeit einer Transformation der Moderne », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1498
La critique de la littérature moderniste a surtout souligné son caractère compliqué dû au côté expérimental de cette littérature. Cet aspect expérimental peut être interprété comme étant le résultat de la réflexion moderniste sur le langage. Comme la théorie du langage représente une partie intégrante de l’interprétation du monde, la critique du modernisme devient donc, là où elle est davantage qu’un simple refus émotionnel de ce qui est difficile, une critique de l’ensemble des fondements philosophiques d’une époque. Le large Essai que George Steiner a publié il y a quelques années, et qui s’est révélé être une sorte de règlement de compte, a placé le problème du langage au centre, interprétant ainsi le modernisme en tant qu’« époque au-delà du mot », en tant qu’époque de « l’épilogue ». Son analyse, à laquelle Botho Strauss a ajouté une postface amplifiant encore l’aspect rigide de la critique, aboutit à des affirmations du caractère antidémocratique, irrationnel et biologisant.Dans l’œuvre de l’écrivain suédois Lars Andersson on peut trouver une critique de certaines théories et de certains théorèmes du modernisme qui s’apparente à celle de Steiner. Mais Andersson tire d’autres conclusions de ses réflexions théoriques. Son œuvre – ses essais aussi bien que ses écrits épiques – se présente comme une continuation du modernisme à la lumière de la critique qu’on a pu en faire, et montre clairement à la fois ce que le modernisme a finalement d’incontournable et ce que de nouvelles réflexions en ont révélé comme étant caduque.