Figures d’imposteurs chez Friedrich Dürrenmatt et Peter Weiss : de la double imposture dans le théâtre contemporain (le théâtre dans le théâtre)

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5 octobre 2012

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Philippe Wellnitz, « Figures d’imposteurs chez Friedrich Dürrenmatt et Peter Weiss : de la double imposture dans le théâtre contemporain (le théâtre dans le théâtre) », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1782


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L’imposteur au théâtre a non seulement une longue tradition (Tartuffe, Le Réviseur, Knock, etc.), il a surtout une particularité par rapport aux autres figures littéraires de l’imposteur dans les textes en prose : il existe un accord tacite entre le spectateur et l’acteur qui feint d’être un personnage, le théâtre en tant que jeu est une forme socialisée de l’imposture.Chez Friedrich Dürrenmatt et Peter Weiss, il y a un dédoublement supplémentaire de l’imposteur. Dans Romulus der Grosse (1949), le protagoniste s’arrache lui-même le masque de l’imposteur candide pour révéler une autre imposture, plus subtile, qui répond à l’imposture de l’État et de l’Histoire. Dans Die Verfolgung und Ermordung Jean Paul Marats dargestellt durch die Schauspielgruppe des Hospizes zu Charenton unter Anleitung des Herrn de Sade (1964), il y a d’abord un dédoublement feint par le procédé du théâtre dans le théâtre. Mais Peter Weiss abolit rapidement les limites qui séparent la pièce enchâssée de la pièce-cadre. Ainsi, c’est l’abolition de l’imposture théâtrale en général, le basculement du jeu vers la réalité, qui devrait entraîner l’abolition de toute imposture socialement admise jusqu’alors.Ces imposteurs du théâtre moderne qui, à l’opposé, de l’imposteur classique se démasquent eux-mêmes ne sont plus des accusés, mais des accusateurs.

Hochstaplerfiguren im Drama haben nicht nur eine lange theatergeschichtliche Tradition (Tartuffe, Der Revisor, Der Hauptmann von Köpenick, u.v.a.), sondern es herrscht auch im Gegensatz zu solchen Gestalten in der Prosa ein stillschweigendes Über­einkommen zwischen Publikum und Schauspieler, der eine Figur spielt. Anders gesagt ist Theater eine sozialisierte Form der Hochstapelei.Im Theater von Friedrich Dürrenmatt und von Peter Weiss gibt es eine weitere Verdoppelung der Hochstaplerfigur : in Romulus der Grosse entlarvt sich der hochstaplerische Kaiser selbst, um die Hochstapeleien des Vaterlands anzuprangern ; in Marat gibt es ein Spiel im Spiel, bei dem die Grenzen zwischen Rahmen-und Binnenstück sich langsam verwischen : dadurch wird die sozialisierte Hochstapelei des Bühnenspiels allgemein aufgehoben, das Umkippen des Spiels in die Wirklichkeit soll aber auch alle anderen sozialisierten Formen der Hochstapelei ins Wanken bringen. Diese Hochstapler des modernen Dramas reissen sich im Gegensatz zu klassischen Hochstaplerfiguren selbst die Maske vom Gesicht, sie spielen nicht mehr die Rolle des Angeklagten, sondern die des Anklägers.

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