4 décembre 2012
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Christine de Gemeaux, « Pensée de la rupture, pensée de la médiation. Mémoire et progrès du premier romantisme à l’époque contemporaine », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1830
Conformément au paradigme en cours, la réflexion sur l’histoire culturelle met l’accent sur les phénomènes de rupture ou de continuité et de médiation. La pensée et la recherche oscillent ainsi suivant les époques entre deux pôles qui induisent des théories opposées concernant les concepts de la mémoire et du progrès. En s’intéressant à la place de la rhétorique – au sens large d’art du langage –, et à celle de la littérature en particulier, cette étude cherche à éclairer les circonstances historiques favorisant les changements de paradigme entre pensée de la rupture et pensée de la médiation. Une famille de penseurs qui va de Friedrich Schlegel à Hans Georg Gadamer sert ici à illustrer la pensée de la médiation en s’interrogeant sur le rapport à l’esthétique, la relation entre mémoire culturelle et intersubjectivité, la triade rhétorique – critique littéraire – herméneutique, et le lien entre ontologie du langage et philosophie pratique. D’où il ressort que les pensées antagonistes de la rupture et de la médiation sont historiquement et politiquement datées et que la place accordée à la prise en compte de la rhétorique est largement révélatrice du combat culturel et politique entre mémoire et progrès. Ce combat est-il inéluctable, d’autres chemins peuvent-ils être explorés ?