11 décembre 2012
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Spiros Macris, « La folie par contamination Littérature et schizophrénie dans un roman de Simon Vestdijk », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1847
Dans son roman De redding van Fré Bolderhey [Le salut de F. B.], Simon Vestdijk (1898-1971) relate l’évolution de la schizophrénie chez un jeune garçon de 16 ans. La compassion extrême que celui-ci ressent envers un cousin germain plus âgé, lui-même schizophrène avéré et persécuté à ce titre par ses camarades, joue un rôle essentiel dans la progression inéluctable de la maladie.La question de la forme est centrale dans la compréhension des rapports entre cette maladie insaisissable, définie par Bleuler en 1911 et symbolisant la folie au xxe siècle, et la littérature conçue comme un processus exploratoire.Après avoir étudié comment le romancier structure l’œuvre autour des hallucinations du personnage principal, l’article aborde les relations intimes que la littérature noue avec la médecine en établissant le lien avec la notion d’inspiration apparue au xvie siècle. La confrontation avec la science conduit à une prise de position en faveur du fait psychique et à une méditation sur l’importance non de la cause de l’angoisse, mais de son objet. Le roman se nourrit de la tragédie que représente la schizophrénie pour exemplifier la transformation de l’angoisse en énergie créatrice.