Réflexions sur le lyrisme de Erich Kästner durant la phase finale de la «Neue Sachlichkeit»

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28 juin 2013

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Le lyrisme de Kästner est populaire aujourd’hui encore, malgré son message provocant de désillusion, qui lui a valu de nombreuses réactions de rejet. Dans cet article, on n’étudie pas l’attitude politique du poète, mais son mode personnel d’expression de soi, ce qui chez lui est littérature, lyrisme à proprement parler, par opposition à la froideur « néo-objectiviste » qu’il arbore et à sa gouaille typiquement berlinoise. Kästner rompt de manière ostentatoire avec le romantisme prolongé, avec la conception traditionnelle du moi lyrique ; il renonce à la confession, à l’anthropomorphisation de la nature, au rapport à la transcendance, au style sublime, pour devenir l’expression polyphonique de l’âme citadine. Le sentiment d’aliénation, la conscience d’être un médiocre, un n’importe qui, un être interchangeable, la banalité des phantasmes d’évasion qui caractérisent l’individu salarié dans l’univers du rendement, son langage jargonnant trahissant par ses clichés mêmes un accablant mutisme, voilà la matière des quatre volumes de poèmes publiés par Kästner durant les années de la République de Weimar. Le talent du poète est d’avoir triomphé de ce prosaïsme omniprésent et sans issue par le pouvoir d’émotion d’une tonalité combinant l’esprit de dérision parfois nihiliste et une tendresse imprégnée d’humanisme.

Kästners Lyrik der Weimarer Zeit ist bis heute volkstümlich geblieben, obwohl sie provokativ als desillusionierende Dichtung auftritt und daher oftmals verfemt wurde. Untersucht wird in diesem Aufsatz nicht die politische Einstellung des Dichters, sondern seine besondere Art der intimen Selbstaussprache, m.a. W. was an ihm Literatur ist, das eigentlich Lyrische bei aller Zurschaustellung neusachlicher Kühle und Berliner Schnoddrigkeit. Kästner kehrt der romantisierenden Dichtung und dem tradierten lyrischen Ich ostentativ den Rücken, verzichtet auf Selbstbekenntnisse, Naturbeseelung, Transzendenzbezug und hohen Stil und wird zum polyphonen Ausdruck der grosstädtischen Massenseele. Die Selbstentfremdung, die Mittelmässigkeit, Beliebigkeit und Austauschbarkeit, die banalen eskapistischen Phantasien des lohnabhängigen Individuums in der Leistungswelt, seine Sprachnot, wie sie sich im klischierten Jargon kundgibt, bilden den Stoff der vier Gedichtsammlungen, die Kästner in der Zeit der Weimarer Republik herausgab. Das Talent des Dichters liegt in der Überwindung dieser scheinbar auswegslosen, allgegenwärtigen Prosaizität durch das Erschütterungsvermögen einer Tonart, die den manchmal ni­hilistisch anmutenden Witz mit einer tiefen humanistischen Zärtlichkeit vereinigt.

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