17 juillet 2014
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Françoise Muller, « Neue Sachlichkeit und Arbeitswelt », Germanica, ID : 10.4000/germanica.2382
À une époque où au refus de la technique propre à l’expressionnisme a succédé le culte de la technologie et du progrès, la « littérature du monde industriel » oscille encore entre le « romantisme de la machine », l’« esthétique des cheminées d’usine » et une esthétique de la précision prônée par les auteurs de la Nouvelle Objectivité qui se proposent d’analyser et de « radiographier » les mécanismes internes du monde du travail. Tandis que les représentants de la «Arbeiterdichtung» glorifient et démonisent tour à tour la technique, les auteurs prolétariens-révolutionnaires utilisent dans le cadre de la lutte des classes les documentaires et les « romans d’entreprise ». Cependant ces thèmes nouveaux sont encore traités le plus souvent à l’aide de procédés littéraires traditionnels et même le reportage sur la sphère industrielle, qui acquiert à cette époque droit de cité dans le monde des lettres, n’échappe pas à l’esthétisation et ne rompt pas avec une tradition dite « poétique ». C’est avec des « romans industriels », dont l’ambition était d’embrasser – objectivement – la totalité de la réalité sociale d’une région et d’une période que des auteurs tels que Franz Jung et surtout Erik Reger (« Union der festen Hand ») ont fait œuvre de novateurs.