7 juillet 2014
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Claire Stavaux, « Dramaturgies du cercle et métaphysique du vide : pour un drame de l’impersonnel », Germanica, ID : 10.4000/germanica.2550
Deux récentes pièces de langue allemande, Innocence de Dea Loher et hamlet est mort. gravité zéro de Palmetshofer témoignent d’une redéfinition de la forme dramatique au sein du drame, qui semble s’élaborer sur des critères à la fois philosophiques et narratifs. Partant du constat d’une forte présence du soliloque, comme forme de discours privilégiée du personnage contemporain, nous verrons comment s’opère un renouvellement de l’échange dialogique, avec un passage de l’individuel à l’« impersonnel ». Sans nier la permanence d’un discours politique et social, nous montrerons qu’il ne se déploie plus avec la même radicalité, ou sous-tend les textes de manière plus implicite, sur un mode du désengagement, du désaveu, et porté par des individus en quête de repères et rongés par le doute. C’est en effet de la faille de la conscience que rendent compte les béances du texte, tant du côté de la fragmentation textuelle que de la circularité de la pensée, tournant proprement « à vide ». Ce glissement vers des dramaturgies de l’impersonnel nous semble bien marquer un tournant dans les modalités d’écriture et de représentation germanophones.