Dramaturgies du cercle et métaphysique du vide : pour un drame de l’impersonnel

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7 juillet 2014

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Germanica

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Résumé Fr De En

Deux récentes pièces de langue allemande, Innocence de Dea Loher et hamlet est mort. gravité zéro de Palmetshofer témoignent d’une redéfinition de la forme dramatique au sein du drame, qui semble s’élaborer sur des critères à la fois philosophiques et narratifs. Partant du constat d’une forte présence du soliloque, comme forme de discours privilégiée du personnage contemporain, nous verrons comment s’opère un renouvellement de l’échange dialogique, avec un passage de l’individuel à l’« impersonnel ». Sans nier la permanence d’un discours politique et social, nous montrerons qu’il ne se déploie plus avec la même radicalité, ou sous-tend les textes de manière plus implicite, sur un mode du désengagement, du désaveu, et porté par des individus en quête de repères et rongés par le doute. C’est en effet de la faille de la conscience que rendent compte les béances du texte, tant du côté de la fragmentation textuelle que de la circularité de la pensée, tournant proprement « à vide ». Ce glissement vers des dramaturgies de l’impersonnel nous semble bien marquer un tournant dans les modalités d’écriture et de représentation germanophones.

Zwei kürzlich erschienene Stücke, Unschuld von Dea Loher sowie hamlet ist tot. keine schwerkraft von Palmetshofer, zeugen von einer Umdeutung der dramatischen Form innerhalb des Dramas, die sich auf Kriterien philosophischer und sprachlicher Natur gründet. Ausgehend von der Dominanz des Monologs (oder des Soliloquiums) als bevorzugte diskursive Ausdrucksform der zeitgenössischen Figur im Theater, kann eine Neudefinition des dialogischen Austauschs festgestellt werden, in dem das Individuelle dem Unpersönlichen weicht. Dabei werden politische und soziale Diskurse nicht aufgegeben, sie entfalten sich lediglich mit einer verminderten Radikalität und durchziehen den Theatertext auf einer impliziten Ebene, in der Form eines Desengagements oder einer Leugnung, getragen von desorientierten, zweifelnden Individuen. Lücken des Textes werden so zum Ausdruck eines Risses des Bewusstseins, sei es durch die Fragmentierung des Textes oder die Zirkularität des Denkens, das sich quasi im Leerlauf vollzieht. Diese Verschiebung hin zu einer dramaturgischen Form des Unpersönlichen scheint in deutschsprachigen Texten und Inszenierungen einen Wendepunkt zu markieren.

Two recent German-language plays, Dea Loher’s Unschuld and Palmetshofer’s hamlet ist tot. keine schwerkraft, illustrate a redefinition of dramatic form within theatre, based on new criteria, both philosophical and narrative. Starting with the growing presence of the soliloquy as a major form of discourse for contemporary characters, we will examine how dialogue is being reinvented, with a shift from individuality to “impersonality”. While acknowledging the fact that a political and social discourse remains present, we will argue that it is no longer as radical or that it underpins the plays in a more implicit manner, with a form of disengagement or denial, and comes from individuals both unsettled and racked with doubt. Indeed, the gaps in the text mirror their broken conscience : the text itself is fragmented and its thinking circular, stuck in a hollow loop. This shift towards an impersonal dramaturgy appears to be a turning point in German-language playwriting and representations.

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