20 octobre 2016
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Vincent Platini, « Strogany et le IIIe Reich : la subversion d’un Krimi anodin », Germanica, ID : 10.4000/germanica.3181
L’article considère un Kriminalroman en apparence anodin mais au destin particulier : publié sous le IIIe Reich, Strogany und die Vermißten (1941) d’Adam Kuckhoff et Peter Tarin a été largement oublié par l’histoire littéraire. Pourtant, ses auteurs ont appartenu à la résistance allemande et il n’est pas interdit de penser que ce roman relève de la littérature d’innere Emigration. Dès lors, l’effacement de ce Krimi peut être vu comme la conséquence d’une écriture qui ne pouvait se permettre un propos explicite. Afin de juger de la charge subversive de ce texte, nous en examinons les « impertinences » par rapport aux discours en vigueur sous le IIIe Reich et aux logiques internes à l’œuvre. Trois types de tactiques littéraires se dégagent de l’analyse : les oscillations du personnage, le déplacement du cadre spatio-temporel et les foisonnements textuels. Chacune de ces tactiques laisse une marge d’incertitude à la lecture et doit être actualisée par le regard critique du public.