Horizon d’attente et élargissement d’horizon. Réception de l’œuvre de Paul Éluard en ZOS/RDA 1946-1991

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27 février 2017

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Jérôme Okecki, « Horizon d’attente et élargissement d’horizon. Réception de l’œuvre de Paul Éluard en ZOS/RDA 1946-1991 », Germanica, ID : 10.4000/germanica.3521


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On se propose ici d’étudier les tendances qui dominent la réception de l’œuvre de Paul Éluard en RDA, à partir des éditions de ses poèmes, de leur paratexte, et des « Gutachten » (expertises) recommandant leur publication. Cette réception est polarisée par une double focalisation, sur le caractère novateur de la partie surréaliste de son œuvre, et sur le caractère politique de la partie communiste : ce mode de réception présent en France est exacerbé en RDA, où Éluard est condamné sous l’étiquette de « moderniste », et valorisé comme poète du Parti Communiste. La tension entre reconnaissance et condamnation se résout de 1946 à 1953 au profit de la reconnaissance, qui prend la forme d’une canonisation ; par la suite, le « modernisme » est perçu comme une erreur du poète à justifier. La cohérence d’un parcours ainsi polarisé devient un problème. Les critères de valorisation du poète engagé, élaborés pendant sa canonisation (1946-1953), participent de cette manière à la constitution d’un horizon d’attente, dont les acteurs de la réception se voient obligés de satisfaire les exigences, et à partir duquel ils peuvent présenter une vision personnelle d’Éluard en faisant référence à la dimension révolutionnaire de son langage poétique ou en l’intégrant à un projet politique.

Hier werden die in der Rezeption von Paul Éluards Werk in der SBZ und DDR vorherrschenden Tendenzen auf der Grundlage der Ausgaben seiner Werke, ihres Paratexts und der Gutachten zur Veröffentlichung dieser Ausgaben untersucht. Diese Rezeption ist durch einen doppelwertigen Fokus polarisiert, auf die innovatorische des surrealistischen Teils seines Werkes, und auf die politische Dimension des kommunistischen Teils: dieser schon in Frankreich vorhandene Modus der Rezeption wird in der DDR zugespitzt, indem Éluard als „modernistisch“ verurteilt und als Dichter der Kommunistischen Partei aufgewertet wird. Die Spannung zwischen Anerkennung und Verurteilung wird von 1946 bis 1953 zugunsten der Anerkennung gelöst, die die Form einer Kanonisierung annimmt; später wird der „Modernismus“ als ein Irrtum des Dichters wahrgenommen, den es gilt, zu rechtfertigen. Die Kohärenz eines derart polarisierten Werdegangs wird zum Problem. Die Kriterien der Bewertung des engagierten Dichters, die zur Zeit seiner Kanonisierung (1946-1953) entwickelt wurden, tragen auf diese Weise zur Herstellung eines Erwartungshorizonts bei, dem die Protagonisten der Rezeption gerecht zu werden versuchen, und über den sie einen persönlichen Blick auf Éluard werfen können, indem sie auf die revolutionäre Dimension seiner poetischen Ausdrucksweise hinweisen oder indem sie diese einem politischen Projekt zuordnen.

The main tendencies in the reception of Paul Éluard’s work in the Soviet Occupation Zone and in the German Democratic Republic (1946-1991) are the object of this study, led on editions of Éluard’s poems, their paratext, and ‘Gutachten’ (assessments) concerning their publication. This reception is polarised by a double focalisation, on the one hand on the innovating dimension of his surrealist work, on the other hand on the political dimension of the communist part. Already present in France, this mode of reception is exaggerated in the GDR, where Éluard is denounced as a “modernist”, and highlighted as the poet of the Communist Party. The tension between this condemnation and this valuation is resolved from 1946 to 1953 in favour of the valuation, taking the form of a canonization; later the poet’s “modernism” is perceived as an error that must be legitimized. The coherence of a path to this point polarized becomes a problem. The valuation criteria of the poet’s work, developed during his canonization (1946-1953), take part in the construction of a horizon of expectation, of which those taking part in the reception try to meet the requirements, and on the basis of which they may present a personal view on Éluard, by referring to the revolutionary dimension of his poetic language or by making it part of a political project.

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