27 février 2017
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Gloria Freitag, « Georges Perec in der Literaturlandschaft der DDR, oder: Die Leerstelle der Shoah in Poetik und Erinnerungspolitik », Germanica, ID : 10.4000/germanica.3563
Cette contribution examine la constellation historico-politique qui forme le contexte dans lequel quelques œuvres de Georges Perec sont intégrées au paysage littéraire de RDA, tandis que d’autres ne parviennent pas à obtenir l’imprimatur nécessaire. Dans un premier temps, on mettra en évidence les critères à l’aune desquels les textes sont expertisés. Puis, on considérera ces critères dans le rapport qu’ils entretiennent avec le discours politico-historique de la RDA. Avec Georges Perec, on assiste à la rencontre entre un auteur dont le travail exigeant sur la forme tente de trouver une forme d’expression de la Shoah et un discours du souvenir dans lequel l’expérience de la résistance communiste est privilégiée et où l’assassinat des Juifs d’Europe, au contraire, constitue un blanc. Par son esthétique du blanc, Perec sonde la possibilité de rendre présente dans la forme même la négativité de l’expérience. Ce sont aussi ces formes négatives de l’expérience que la politique culturelle de RDA rejette dans son refus de la littérature de la modernité. Sa conception de la modernité est par conséquent indissociable d’une certaine politique du souvenir, comme on le montrera à partir de la critique du récit autobiographique W ou le Souvenir d’enfance.