24 juillet 2017
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Sylvie Grimm-Hamen, « Le baromètre de l’âme : émotions et couleurs du temps dans l’œuvre de jeunesse de Thomas Mann (1893-1912) », Germanica, ID : 10.4000/germanica.3645
Écrites entre 1893 et 1912, les nouvelles du jeune Thomas Mann permettent d’observer l’évolution des rapports entre les « états d’âme » (Gefallen, 29) des personnages et « l’état du baromètre » (Tonio Kröger, 303). Dès ses premiers textes, l’écrivain se joue des codes littéraires et mine le parallélisme traditionnel entre les couleurs du temps et les sentiments. Les conditions météorologiques sont des instruments permettant de sonder et de déjouer les représentations que les personnages se font de la réalité, et donc des moyens efficaces de subversion du réalisme. Les conditions atmosphériques n’en traduisent pas moins aussi, au fil des récits, l’approfondissement progressif de l’appréciation de soi et du monde.