7 janvier 2010
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Eva Werth, « Seuls les bornés rient de l’effet d’une œuvre d’art. La perception du corps dans l’œuvre peint d’Egon Schiele », Germanica, ID : 10.4000/germanica.460
Le spectateur, en contemplant l’œuvre figurative de Schiele, est souvent jeté dans un tourbillon de sensations : il se sent attiré et repoussé, fasciné et choqué à la fois. Cette dialectique entre laideur et beauté que véhicule l’œuvre de Schiele pose la question, chère à Jean-François Lyotard : « S’agit-il encore de “plaire” par le beau, ou de “plaire-déplaire” par le sublime ? » Visant « l’imprésentable » en tant que sublime, l’œuvre schieléenne s’inscrit aussi dans la dialectique entre moderne et postmoderne. Selon Cornelia Klinger la modernité esthétique, qu’elle situe aux xixe et xxe siècles, se comprend comme processus de différenciation en trois points : Autonomie (autonomie), Authentizität (l’authenticité) et Alterität (l’altérité). Le présent travail tente d’expliquer ce paradoxe de sensations esthétiques : en privilégiant d’abord l’analyse historique du triptyque de beauté – laideur – (post) modernité (viennoise), en discutant ensuite des exemples illustrant la spécificité de Schiele.