Archi-écritures de genre et politiques de différance : immondices verbales et littéracies d’intervention dans le quotidien des établissements scolaires

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15 décembre 2020

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Rodrigo Borba et al., « Archi-écritures de genre et politiques de différance : immondices verbales et littéracies d’intervention dans le quotidien des établissements scolaires », GLAD!, ID : 10.4000/glad.1754


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Résumé Fr En

En 2015, des rumeurs selon lesquelles le Colégio Pedro II aurait institué l’usage du x pour effacer la différence de genre (grammatical et social) motivèrent des querelles linguistiques (Cameron 2012) entre spécialistes et usagerxs ordinaires du langage. La même année, lors de la semaine d’intégration LGBT de l’UFRRJ, des affichettes collées sur les portes des toilettes et présentant des désordres linguistiques similaires provoquèrent l’indignation de certainxs étudiantxs, enseignantxs et d’une partie du personnel non enseignant. Nous partons de cette situation pour examiner ici, en dialogue avec Derrida, les discours suscités par l’effacement du genre (grammatical) dans les médias et les institutions d’enseignement, et cela dans l’objectif d’analyser les relations entre langue, société, citoyenneté et littéracie. Nos analyses s’appuient sur le présupposé que la langue (et surtout ce que nous en faisons et ce que nous en disons) ne peut être considérée comme une question secondaire dès lors que nous prétendons appréhender des moments historiques de turbulence sociale et politique. Nous démontrerons que ces interventions sémiotiques sèment la pagaille parmi les conventions linguistiques et le quotidien des établissements scolaires et que, défiant les rapports de pouvoir, elles ouvrent la possibilité de « faire la différence », c’est-à-dire de refléter différemment la réalité, de (ré)imaginer des futurs et de (re)dessiner des territoires afin qu’ils ne restent pas enfermés dans des pratiques et des concepts immuables, puristes et bien circonscrits.

In 2015, rumours about the fact that Colégio Pedro II had established the use of the letter X as a strategy to erase (grammatical and social) gender triggered linguistic guerilla wars (Cameron, 2012) among experts and language users. In the same year, during the LGBT week at UFRRJ, signs with similar linguistic disruptions the organizers of the event had put up on the doors of the restrooms around campus provoked revolt among students, faculty members and other employees. In this scenario, in dialogue with Derrida, we investigate discourses about the erasure of (grammatical) gender in the mainstream media and in teaching institutions. Against this backdrop, we aim to analyze the relationship between language, society, citizenship, and literacies. Grounded on the analytical assumption that language (and, above all, what we do with it and speak about it) cannot not be sidelined if we want to understand historical moments of political and social turbulence, we argue that these semiotic interventions mess linguistic conventions and school’s everyday life and, thus, challenge power relations. We conclude that these linguistic interventions may open up possibilities to “make a difference”, i.e. to repeat reality in different ways, to (re)imagine futures and to (re)design territories in ways that liberate them from fixed, purist and well-circumscribed concepts and practices.

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