Modalités de diffusion et rhétoriques des discours misogynes et misogames imprimés à la Renaissance

Fiche du document

Date

15 décembre 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

GLAD!

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2551-0819

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Tatiana Clavier, « Modalités de diffusion et rhétoriques des discours misogynes et misogames imprimés à la Renaissance », GLAD!, ID : 10.4000/glad.934


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

De la fin du xve siècle à la fin du suivant, les premières presses d’imprimerie permettent la publication de nombreux discours visant à attaquer ou à défendre les femmes. Le contexte est celui de l’accélération de la dégradation de la situation et des droits des femmes qui sévit depuis la fin du xiiie siècle, parallèlement à la montée en puissance de la clergie. Mais c’est aussi la période des grandes dirigeantes françaises au sommet de l’État qui défendent leurs intérêts comme celles des grands duchés l’avaient fait au xve siècle, soutenant les premières manifestations de la Querelle des femmes. L’état des lieux de la production imprimée montre que les discours misogynes et misogames confiés aux premières presses le sont parfois sous des titres qui masquent leur positionnement, ou accompagnés de discours qui les contredisent. Il montre aussi que ces discours suscitent de nombreuses ripostes. Les rhétoriques mises en œuvre dans les plus divulgués indiquent que les argumentaires proféminins étaient assez diffusés pour qu’ils se retrouvent jusque dans les discours des partisans de l’ordre du genre. Non seulement les auteurs misogynes les rappellent pour les contester ou s’en moquer, mais même les plus virulents d’entre eux se doivent, d’une manière ou d’une autre, à un moment ou un autre, de s’affirmer du côté des femmes ou bien de se justifier de prendre la plume pour les dénigrer. Ces interférences dans leurs discours confirment la force de l’argumentaire féministe en cette période des premiers imprimés qui est aussi celle de l’exacerbation de la Querelle des femmes.

From the end of the fifteenth until the end of the sixteenth centuries, the first printing press allowed for the publication of various discourses aiming at attacking or defending. Women’s situation and rights was strongly worsening since the end of the thirteenth century with the clergy getting greater power. Meanwhile, women leaders at the head of the State defended their cause, as women of the Grand Duchies had done before them, by supporting the first outbursts of the Quarrel about Women. The first misogynistic and misogamistic printed discourses were sometimes published under misleading titles or together with inconsistent speeches, always triggering numerous retaliations. Rhetorics in favour of women were sufficiently widespread to appear in advocates of the gender order’s discourses. Not only misogynistic writers contested or scoffed at arguments in favour of women, but the most virulent among them also pretended to be alongside women or found excuses to disparage them. These inconsistencies in misogynistic speeches attest to the power of the feminist arguments at the time of the first printing press, concomitant with the intensification of the Quarrel about Women.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en