La « grève » féminine du sexe dans la France du XVe siècle, un exemple de révolte impossible contre la domination masculine ?

Fiche du document

Date

9 juillet 2009

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3736

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Adrien Dubois, « La « grève » féminine du sexe dans la France du XVe siècle, un exemple de révolte impossible contre la domination masculine ? », Genre, sexualité et société, ID : 10.4000/gss.303


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Le consentement féminin à l’acte sexuel est un véritable problème historiographique : dans les sources judiciaires de la fin du Moyen Âge, les auteurs de viol attribuent généralement à leur victime une réputation sulfureuse contribuant à laisser penser qu’elle a été ou aurait dû être consentante, tandis que le consensualisme posé comme condition indispensable au mariage chrétien fondait l’obligation d’un devoir conjugal où le consentement avait finalement peu de place. Les lettres de rémission présentées ici exposent pourtant des affaires où des femmes se refusent et se voient châtiées de différentes manières, ce qui amène à poser plus largement la question des options à leur disposition pour se défendre et à se demander s’il leur est réellement loisible de se comporter comme des sujets dotés de la capacité de dire non.

Feminine consent to sexual intercourse is a genuine historiographical problem. According to judicial sources from the end of the Middle Ages, rapists put to trial would blame their victims’ lewdness, thus implying their consent. At the same time, consensualism, an indispensable condition to Christian marriage based on the obligation of a conjugal duty, did not leave much space for the notion of consent. The remission letters that are presented in this article nevertheless expose cases in which women remain adamant in their refusal, and their punishments. This raises the wider question of the options left to those women to defend themselves, and leads us to wonder whether they truly may comport themselves as subjects entitled to say no.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en