11 juillet 2019
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Laurie Laufer, « Michel Foucault : drôle de genre pour une psychanalyse ? », Genre, sexualité et société, ID : 10.4000/gss.5461
Pourquoi lire Michel Foucault lorsqu’on exerce la psychanalyse ? Y a-t-il encore une « actualité Michel Foucault » pour les psychanalystes en 2019 ? Afin que la psychanalyse ne devienne pas une langue morte, sans doute qu’une lecture et relecture de Michel Foucault reste utile : une lecture qui entraîne avec elle les queer studies, les gays and lesbian studies, les gender studies. À partir des auteures queer comme Gayle Rubin, Eve Kosofsky-Sedgwick, Judith Butler et de Freud, Lacan et Allouch, la réflexion porte ici sur les conditions de possibilités de penser, dans le champ freudien, le sexuel, la sexualité et l’identité sexuée autrement que dans un cadre de genre binaire hétéronormatif. Que serait donc avec et après Foucault, généalogiste de la psychanalyse freudienne, une psychanalyse sans discours sur la famille hétérosexuelle, sans œdipe ou au-delà de l’œdipe, sans discours sur la sexualité, sans étiologie sexuelle, sans sexualité infantile ? En mettant en perspective une nouvelle érotologie, lire Foucault reviendrait à retrouver « l’honneur politique de la psychanalyse ».