Agentivité ou autonomie ? Pour une théorie critique de la vulnérabilité

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14 juillet 2021

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Résumé Fr En

Alors que les travaux sur la vulnérabilité se sont d’abord focalisés sur l’oubli de la vulnérabilité dans la théorie politique contemporaine, puis sur la construction conceptuelle de la notion et la mise au jour de ses implications normatives, les travaux récents s’interrogent sur les rapports de la vulnérabilité et de l’agentivité, et invitent à interroger l’association courante entre vulnérabilité et passivité. L’idée que nous devrions dépasser cette opposition est sans conteste importante, mais elle peut aussi engendrer un certain nombre de problèmes. En particulier, elle peut conduire à ôter à la catégorie de vulnérabilité la portée critique qui lui était initialement conférée en philosophie comme en sciences sociales. Comment, alors, penser les rapports de la vulnérabilité et de l’agentivité ? En réponse à cette question, ce texte défend une double thèse : d’abord que, pour des raisons théoriques et politiques, nous ne devons ni dissocier, ni associer trop rapidement vulnérabilité et agentivité. La possibilité de construire une conception critique de vulnérabilité dépend en effet de notre capacité à trouver une voie médiane entre ces deux impossibilités. Ensuite, qu’une telle voie médiane peut être trouvée en faisant intervenir, dans la relation entre la vulnérabilité et l’agentivité, un troisième terme : celui d’autonomie relationnelle.

Academic studies on vulnerability have first focused on the absence of “vulnerability” in contemporary political theory. Then, they focused on its conceptual design and normative implications. More recent studies concentrate on the relations between vulnerability and agency and urge us to question the common identification of vulnerability with passivity. The idea that we should overcome the opposition between vulnerability and agency is very important but may lead to a number of problems. More specifically, it can deprive the category of vulnerability of the critical role it had come to play in philosophy and the social sciences. How then should we conceive the relations between vulnerability and agency? In this text, I try to answer this question by defending two arguments: I first argue that, for both theoretical and political reasons, we should neither oppose nor identify vulnerability and agency. If we are to build a critical conception of vulnerability, we must figure out an alternative to these undesirable options. Second, I argue that such an alternative can be found in tying together the concepts of vulnerability and agency with a third concept, namely relational autonomy.

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