15 décembre 2021
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Georges Bohas, « Le taṣrīf des grammairiens arabes. Une morphophonologie sans morphèmes », Histoire Épistémologie Langage, ID : 10.4000/hel.1319
La phonologie des grammairiens arabes (GA) et le cadre standard de la phonologie générative qui, fondée sur Chomsky & Halle (1968), appartient désormais elle aussi à l’histoire, ont en commun de poser des représentations abstraites (ʾaṣl pour les GA, représentations phonologiques pour les générativistes) et des règles afin de rendre compte des alternances présentées par les mots. Du fait que les GA n’ont pas élaboré le concept de morphème et se sont limités au mot surgissent des différences considérables dans l’organisation de la phonologie. S’ajoute à cela le fait que les règles des GA ne sont pas markoviennes et ne s’appliquent pas mécaniquement, mais en vertu de grands principes portant sur la langue ou les intuitions des locuteurs (les Arabes anciens mythiques pour les GA).