Déracinement et nostalgie d’une voix lyrique étrangère et expatriée dans les recueils Tala et Lagar de Gabriela Mistral (Chili)

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31 janvier 2024

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Benoît Santini, « Déracinement et nostalgie d’une voix lyrique étrangère et expatriée dans les recueils Tala et Lagar de Gabriela Mistral (Chili) », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.10750


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La poétesse chilienne Gabriela Mistral a passé sa vie à voyager (Amérique latine, Europe, États-Unis…) et a donc souvent eu le sentiment d’être une étrangère. Ses déplacements fréquents et cette expatriation trouvent leur écho dans les recueils Tala (1938) et Lagar (1954). En effet, la voix lyrique, qui bien souvent n’est autre que Gabriela, est fréquemment caractérisée par son statut d’étrangère ; ainsi, en raison de cette expatriation constante, le sujet poétique connaît une difficulté d’adaptation à d’autres cultures, dans des contrées lointaines, voire un sentiment de marginalisation en dépit d’un rapport affectif s’instaurant avec les nouveaux territoires. La nostalgie, le regret et la mélancolie sont d’ailleurs omniprésents dans les vers mistraliens et sont la conséquence de ce déracinement ; voilà pourquoi le souvenir de la terre d’origine, la vallée d’Elqui, perdure avec force dans l’esprit du Moi lyrique. L’écriture poétique de Gabriela Mistral, écriture à son tour marquée du sceau de l’errance, devient nomade car elle se caractérise par une récurrence de l’isotopie du déplacement et de l’expatriation. Nous nous interrogerons donc sur les multiples facettes de cette perte de repères, de cette condition d’étrangère – qui occasionnent douleur et dislocation de la personnalité - et démontrerons que temps, espace et identité deviennent tous trois étrangers dans l’écriture poétique mistralienne.

The Chilean poet Gabriela Mistral spent her life travelling (in Latin America, Europe, the United States…) so often felt herself to be a foreigner. Her frequent travels and this expatriation find their echo in her collections of poems Tala (1938) and Lagar (1954). Indeed, the lyrical voice, which is frequently that of Gabriela Mistral herself, is characterized by her status as a foreigner; so, because of this constant expatriation, the poetic subject experiences difficulties adapting to other cultures in distant countries, and even comes to feel marginalised, in spite of the affective attachment established with the host country. Home sickness, regrets, melancholy are omnipresent in the mistralian poems and are the consequence of this cultural uprooting. This explains why the memory of the home-land – the Elqui valley – remains prominent in the lyrical subject’s spirit. Gabriela Mistral’s poetic writing is in perpetual motion and is characterized by movement and expatriation. We will explore this multifaceted disorientation, this condition of foreignness–which cause suffering and personality dislocation- and will demonstrate that time, space and identity become strange, alienated and foreign in Mistral’s poetic writing.

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