30 janvier 2024
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Michel Jonin, « Mudéjares. La liberté du dominé (Espagne XIIe-XVe) », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.4468
Il n’est pas question de nier la subordination légale et sociale des mudéjares ni leur destin tragique d’assimilation au XVIe siècle. Il est toutefois possible d’observer comment, en dépit de leur condition de dominés, de leur affaiblissement et de la pression de certains acteurs chrétiens, les mudéjares purent, dans une certaine mesure, se ménager des espaces de liberté politique, des marges de manœuvre et donc de pouvoir. Ce mouvement d’affranchissement, on le verra, ne se limite pas à la préservation d’une intégrité culturelle et sociale. La volonté individuelle du mudéjar met parfois à profit le nouveau rapport de pouvoir pour l’emporter sur la volonté de la communauté et faire évoluer sa tradition.