30 janvier 2024
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Françoise Heitz, « La résistance des humbles : une musique entêtante (El Violín, Francisco Vargas, 2005) », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.7174
Le film mexicain El violín (Francisco Vargas, 2005) réactive la volonté mémorielle de guérillas rurales un peu oubliées, comme celle de la “guerra sucia” dans l’Etat du Guerrero (années 1960-1970), qui s’inscrit dans une longue suite de rébellions contre le pouvoir des hacendados et caciques, réprimées dans le sang par l’armée. L’absence de repères spatio-temporels qui vise à l’universalisation de la situation d’oppression se conjugue avec un discours mythique sur les origines du mal dont souffrent les communautés indiennes. Une esthétique épurée (emploi du noir et blanc, gros plans sur les visages, efficacité de dialogues minimalistes, photogénie de l’acteur protagoniste non professionnel) et reposant sur répétitions (plans récurrents) et antithèses (calme/ violence extrême) vient « hanter » durablement le spectateur.