30 janvier 2024
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Erich Fisbach, « Ñancahuazú, del espacio a la ficción o un río para la historia », HispanismeS, ID : 10.4000/hispanismes.9629
En dépit de la présence de nombreux fleuves en Bolivie, la littérature de ce pays s’est construite à partir de l’espace prédominant, celui des hauts plateaux andins sur lesquels était rassemblé la grande majorité de la population depuis l’époque précoloniale. Ainsi, ces fleuves, lorsqu’ils apparaissent dans la littérature, constituent autant d’obstacles qui soulignent le déracinement des personnages conduits à les franchir. Dans les années 60 du siècle dernier, l’épopée d’Ernesto Guevara a rendu célèbre le fleuve aux abords duquel le Che a mené son dernier combat, le Ñancahuazú. Cette épopée a suscité un véritable renouveau de la littérature bolivienne ; le fleuve devient ainsi espace de purification, source d’inspiration et de rénovation de cette littérature.