3 mai 2008
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1298-9800
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1955-2408
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Gérard Azoulay, « Diversité et périmètres du patrimoine spatial », La Revue pour l’histoire du CNRS, ID : 10.4000/histoire-cnrs.1750
Les activités spatiales puisent concrètement leur origine au siècle dernier dans la mise au point des fusées V2 par l’Allemagne nazie. La relative nouveauté de cette activité fait que peu de regards rétrospectifs ont été portés sur la diversité du patrimoine engendré par cette aventure. Pourtant, le patrimoine de l’Espace demeure encore à découvrir, à inventer et à protéger. Il interroge notre identité culturelle, nos cloisonnements intellectuels et la nature même du patrimoine. Nourri de problématiques anciennes, riche d’échanges transnationaux, il s’est construit également sur une grande variété disciplinaire. Seules quelques-unes de ses traces se révèlent aujourd’hui dans les collections des institutions muséales. L’Observatoire de l’Espace du Cnes (Centre national d’études spatiales) a, de manière pragmatique, engagé depuis deux ans un premier inventaire de la composante instrumentale de ce patrimoine. Le corpus ainsi constitué laisse apparaître la richesse des problématiques. Une démarche menée de manière exhaustive conduirait à une meilleure définition du patrimoine spatial et peut-être à l’émergence de la notion de patrimoine culturel de l’Espace, propice à susciter de nombreuses réflexions historiques et sociologiques. En effet, l’ancrage de l’aventure spatiale dans un imaginaire collectif, sa compréhension par les publics les plus vastes, et enfin le développement futur des activités spatiales, sont autant d’enjeux qui ne peuvent être appréhendés pleinement qu’à l’aune de cette appropriation patrimoniale.