1 décembre 2008
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Carole Christen-Lécuyer, « La mesure de l’efficacité sociale des caisses d’épargne françaises au xixe siècle », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.1400
C’est pour pallier l’absence d’un système de protection sociale et freiner la mendicité que les caisses d’épargne ont été fondées au xixe siècle. Elles s’inscrivent ainsi dans la construction d’une politique sociale. Les statistiques socioprofessionnelles des déposants, publiées dans les rapports annuels présentés par le ministre du Commerce, permettent d’évaluer dans quelle mesure l’institution a réussi à développer l’épargne chez les travailleurs modestes — les ouvriers en particulier. L’imprécision des catégories socioprofessionnelles retenues et le passage de données en stock à des données en flux (nouveaux déposants) limitent néanmoins l’utilisation de ces statistiques. S’il existe de fortes disparités régionales dans les clientèles des caisses d’épargne, elles se caractérisent par l’importance des catégories non ouvrières, et sans doute des classes moyennes.