Les chiffres en guerre

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1 juin 2010

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Guillaume Baclin et al., « Les chiffres en guerre », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.2213


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Depuis son indépendance, la Belgique a produit presque sans discontinuer des statistiques judiciaires. Ces données permettent d’analyser le fonctionnement de l’appareil judiciaire et la répression de la criminalité, en termes d’évolutions dans le temps, dans l’espace, de comportements punis ou de populations criminelles. Durant les deux guerres mondiales, ces données furent publiées malgré les bouleversements politiques, administratifs et judiciaires induits par l’autorité occupante allemande. Dans une approche croisée, cette contribution interroge l’impact de ces deux occupations longues sur les statistiques judiciaires, et plus généralement sur le fonctionnement de la justice. S’intéressant à la fois aux chiffres relatifs aux occupations et aux libérations, elle détaille l’évolution « architecturale » des statistiques, mais aussi es variations chiffrées de ces séries. Plus précisément, l’absence de publication comme les séries publiées nous révèlent le mode de fonctionnement de la justice en temps de guerre. Ainsi, nous interrogeons de manière sous-jacente l’usage « politique » qui peut être fait de ces statistiques officielles : défendre l’identité nationale, résister à la corrosion de l’occupant, témoigner de la répression des « traîtres » lors des libérations.

Figures at Wars. Occupations, Justice and Criminal Statistics in Belgium (1914-1950). Since Independence, Belgium has published almost without stopping, official legal statistics. These data are suggestive for analyzing the day-to-day justice administration and the repression of crime, in terms of chronological and spatial evolutions of punished behaviours or criminal populations. During the two world wars, these data have been published in spite of policy, administrative and judiciary upheavals induced by the German occupying authority. In comparative perspective, this contribution questions the impact of these two long-duration occupations on legal statistics, and more generally on justice. Focusing on data from occupation and liberation periods, it first details the « architectural » evolution of statistics, then quantitative variations. The absence as well as the publication of statistics gives us information on justice administration in wartime. We also question the « political » use of official statistics, in order to defend national identity, to resist the occupant’s corrosion, and to testify the political retribution of « traitors » after wars.

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