Les bénéfices terrestres de la charité

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16 mars 2012

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Pierre-Charles Pradier, « Les bénéfices terrestres de la charité », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.4224


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On considère généralement qu’il n’existe pas d’évaluation correcte des rentes viagères au dix-septième siècle. Les institutions qui ont vendu de tels actifs financiers l’auraient donc fait déraisonnablement. On attribue communément à ces désordres la faillite des institutions de charité parisiennes en 1689. En recoupant les sources, on montre que les prix des rentes sont compatibles avec la table de mortalité de Deparcieux actualisée au denier légal. Cela conduit à penser que les rentes sont correctement évaluées. En revanche, la gestion des réserves paraît problématique, même si l’absence d’actifs patrimoniaux fiables et les contraintes conjoncturelles ont facilité la sous-capitalisation des rentes et ont entraîné les hôpitaux parisiens vers des difficultés. Loin d’exercer une tutelle détachée, la monarchie a certainement contribué à l’illiquidité de l’Hôtel-Dieu en manipulant les rentes sur l’Hôtel de Ville de Paris. Le plus étonnant est de voir l’État émettre immédiatement des emprunts à des conditions plus défavorables encore que celles qu’il a interdites, sans s’accorder ensuite les moyens de rembourser les moyens qu’il a consentis à l’Hôtel-Dieu (c’est-à-dire une augmentation des impôts).

It is generally accepted that in the seventeenth century there was no proper evaluation of life annuities. The institutions that sold these financial assets would therefore have done so arbitrarily, and the bankruptcy of Parisian charitable institutions in 1689 is commonly attributed to this issue. By cross-checking sources, we show that the prices of annuities are compatible with Deparcieux’s mortality table discounted at the legal rate of interest. This suggests that annuities were correctly evaluated. On the other hand, the management of reserves seems problematic, even if the lack of reliable assets and cyclical constraints facilitated the undercapitalization of claims and led the Parisian hospitals into difficulty. Far from assuming a form of detached supervision, the monarchy contributed to Hôtel-Dieu’s illiquidity by manipulating the bonds of the Hôtel de Ville de Paris. Most surprising is the fact that the government immediately issued bonds on even more unfavourable terms than those it had forbidden, without then ensuring it had the means to repay what it had agreed to the Hôtel-Dieu.

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