Les inégalités ethniques et confessionnelles dans les performances scolaires des bacheliers en Hongrie (1851-1918)

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1 juillet 2014

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Viktor Karady, « Les inégalités ethniques et confessionnelles dans les performances scolaires des bacheliers en Hongrie (1851-1918) », Histoire & mesure, ID : 10.4000/histoiremesure.4974


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Cet article montre l’impact des diversités confessionnelle et ethnico-culturelle dans la formation des élites cultivées modernes en Hongrie. La période permet d’analyser les effets de la politique de « nationalisation » des élites (1851-1918) et de s’interroger sur leurs transformations suite aux bouleversements postérieurs (révolution, occupations, etc.). Le système de formation, outre ses visées pédagogiques, y a joué une fonction assimilatrice, en promouvant l’homogénéité culturelle et la loyauté nationale. Les inégalités scolaires sont observées au moment de la préparation au baccalauréat. Le taux de scolarisation et les inégalités de performances des élèves sont rapportées à la religion et à l’ascendance ou à l’origine ethnique (méthode patronyme). Il en ressort que la hiérarchie des performances épouse celle des fréquentations scolaires et la religion et l’ethnicité jouent un rôle décisif comme facteurs d’excellence (notamment dans les classes moyennes et supérieures). De même, les trajectoires scolaires longues et « nobles » constituent la principale voie d’assimilation des minorités allogènes en mobilité ascendante (juifs et Allemands surtout). Des pistes d’interprétation de ces inégalités sont esquissées et croisent différentes rubriques : mobilité socio-culturelle, urbanisation distinctive, assimilation nationale et compensation des handicaps sociaux, structure socio-professionnelle de départ, capitaux culturels reçus en héritage historique.

This article shows the impact of religious and ethno-cultural diversity on the education of the modern Hungarian elite. In focussing on this period, it aims to analyze the effects of a policy to “nationalise” the elite (1851-1918) and to examine how this elite was transformed by later upheavals (revolution, occupations, etc.). The education system, in addition to its strictly pedagogocal aims, held an assimilative function, promoting cultural homogeneity and national loyalty. Educational inequalities are observed at the time of the Matura, or school-leavers examinations. Rates of enrollment and inequality in student performance are analyzed in relation to religion and ancestry or ethnic origin (patronym method). Results indicate that the scale of performance runs parallel to school attendance rates, and that religion and ethnicity played a key role in academic achievement (especially in the middle and upper classes). Furthermore, the longer, “noble” courses of school study provided the primary means of assimilation for upwardly mobile ethnic or foreign minorities (especially Jewish and German). Possible interpretations of these inequalities are outlined, and draw on various factors: socio-cultural mobility, distinct patterns of urbanization, national assimilation and compensation for social disadvantages, original social and professional structure, and inherited cultural capital.

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