L’autonomie politique dans l’Europe des années 1970 : approches transnationales d’un phénomène protéiforme

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14 septembre 2021

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Jean-Octave Guérin-Jollet, « L’autonomie politique dans l’Europe des années 1970 : approches transnationales d’un phénomène protéiforme », Histoire Politique, ID : 10.4000/histoirepolitique.681


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Au sein du large spectre de courants qui existent aux marges du champ politique dans les années 1970, l’autonomie constitue un phénomène spécifique. La plupart de ses composantes se revendiquent d’une certaine continuité avec le « soulèvement mondial de la jeunesse » de 1968. Mais elles s’affirment dans le même temps comme en rupture avec l’événement, entretenant avec celui-ci et son héritage une relation contradictoire et antagoniste. À cela s’ajoute que cette décennie constitue un moment charnière de l’histoire des autonomes, alors que les différents mécanismes qui participent de l’effacement des offres politiques classiques s’agrègent à des processus de développement de cultures politiques hétérodoxes, à la mise en place de réseaux de communications et d’échanges internationaux, à l’émergence d’un phénomène profond et de rejet des formes d’organisations et des pratiques politiques traditionnelles à l’échelle de toute l’Europe. Dès l’origine, l’autonomie apparaît comme un phénomène transnational. S’il est difficile de l’ériger en culture politique à part entière en raison de son absence d’unité doctrinale et des conflits qui la traversent, elle participe néanmoins de la construction d’une identité collective qui s’affirme à la fin des années 1970.

Within the broad array of currents that existed on the margins of the political field in the 1970s, autonomy constituted a specific phenomenon. Most of those involved in it laid claim to some continuity with the “global youth uprising” of 1968. At the same time, however, they presented themselves as breaking with the event, maintaining a contradictory and antagonistic relationship with 1968 and its heritage. The 1970s were also a turning point in the history of autonomies: during this time, the elimination of the classic political “supply” merged with processes driving the emergence of heterodox political cultures, the establishment of communications and international exchange networks and the advent of a deep-rooted rejection of traditional organizational forms and political practices across Europe. From the outset, autonomy appeared a transnational phenomenon. While it is difficult to characterize it as a political culture in its own right due to its lack of doctrinal unity and the conflicts that cut across it, it nevertheless contributed to the construction of a collective identity that asserted itself in the late 1970s.

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