12 novembre 2021
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Joël Chandelier, « L’expert peut-il se tromper ? », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.3198
La question de l’expertise pose un problème fondamental à la médecine scolastique, celui de la certitude de son savoir. En effet, alors que les penseurs s’efforcent de définir la médecine comme un savoir scientifique, ils ne peuvent que constater que « le médecin le plus expert peut se tromper » (Gentile da Foligno). Dès lors, comment encadrer l’expertise et lui conférer l’autorité nécessaire à son acceptation par la société ? En s’intéressant à la fois aux sources normatives, notamment celles régissant l’expertise médico-légale, et aux sources théoriques, l’article tentera de voir de quelle manière les médecins ont résolu la question dans les derniers siècles du Moyen Âge. On verra ainsi que, bien que reconnaissant que le savoir sur les cas particuliers est toujours susceptible d’erreur, ils envisageaient l’établissement de règles objectives pouvant l’approcher le plus possible de la vérité, et donc fonder une expertise digne de confiance.