12 novembre 2021
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Laura Tatoueix, « Prouver l’avortement et l’infanticide ? », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.3340
Cet article s’intéresse aux cadavres de fœtus et nouveau-nés trouvés dans les rapports des médecins et chirurgiens jurés au Châtelet de Paris entre 1673 et 1791. Il met au jour l’évolution présente dans ces rapports concernant la façon de lire les corps des fœtus morts par ces experts médicaux, signe du rôle nouveau joué par la médecine dans les procédures judiciaires. Alors que les crimes d’infanticide et d’avortement sont confondus dans le crime de « recel de grossesse et de suppression de part », cet article montre que le protocole expérimental mis en place au cours du xviiie siècle est efficace en matière d’infanticide mais finalement impuissant pour établir les preuves concernant le crime d’avortement volontaire. La pratique de la médecine judiciaire ajoutant ainsi un argument à la nécessité de distinguer ces deux crimes et de penser autrement celui d’avortement volontaire.