17 juin 2014
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2263-8911
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2557-2113
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Caroline Protais, « Le malade mental, dangerosité et victime », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.482
La pratique de l’expertise pénale est caractérisée depuis les années 1950 par une restriction du champ de l’irresponsabilité pour cause de trouble mental. En se détachant d’une approche critique de l’expertise l’objectif de l’article est d’analyser les raisons par lesquelles les experts justifient leurs pratiques professionnelles. Ces arguments seront ensuite mis en lien à des enjeux professionnels plus globaux qui traversent la psychiatrie sur plus d’un demi-siècle. Des années 1950 aux années 1970 le mouvement de responsabilisation se justifiait par le mouvement contestataire de désenclavement de la psychiatrie qui tissait des liens particuliers notamment avec le féminisme. Cette pratique se présente dans les années 2000 davantage comme une posture défensive face aux difficultés institutionnelles que connaît la psychiatrie et la sensibilisation de l’expert au problème de la dangerosité de certains malades mentaux.