Race et psychiatrie, de la pathologie à l’émancipation

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12 avril 2022

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Marine Bellégo et al., « Race et psychiatrie, de la pathologie à l’émancipation », Histoire, médecine et santé, ID : 10.4000/hms.5093


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La psychiatrie, qui s’est positionnée dès les années 1830 comme une médecine du corps social, doit-elle soigner ceux qui par principe n’en font pas partie – esclaves et colonisés ? Cette question est posée au tournant du xxe siècle dans le cadre de l’administration de nouveaux territoires à « civiliser » et celui des États post-esclavagistes, à une époque où les savoirs raciaux accompagnent plus que jamais le gouvernement des populations. En maints lieux de ces empires ou ex-empires, la pathologisation de la race rejoint alors la médicalisation de la folie, renforçant les catégories raciales mais aussi les modifiant, voire les déconstruisant. Dans un espace transnational où les savoirs médicaux circulent rapidement, les configurations politiques et les trajectoires singulières des médecins déterminent des articulations très diverses voire opposées entre savoirs psychiatriques et raciaux, que ce dossier cherche à éclairer depuis le Brésil, les États-Unis et les colonies françaises en Afrique dans la première moitié du xxe siècle. Should psychiatry, which emerged in the 1830s as medicine for the social body, treat those who in principle were excluded from it - namely slaves and people under colonial rule? Such a question arose at the turn of the XXth century as regards the administration of new territories that had to be “civilized” and of former slave States, at a time when governing people was more than ever informed by racial knowledge. In many places, within those empires or former empires, pathologizing race amounted to medicalizing insanity, thereby exacerbating racial categories but also altering and even deconstructing them. In a transnational space with swift dissemination of medical knowledge, political configurations together with physicians’ particular trajectories determined very diverse and even conflicting articulations between psychiatric and racial knowledge, which is what this dossier tries to unravel from experiences in Brazil, the United States and the French colonies in Africa in the first half of the XXth century.

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