4 décembre 2014
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2260-3875
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2265-786X
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Denis Guthleben, « La construction du grand électro-aimant de l’Académie des sciences », Histoire de la recherche contemporaine, ID : 10.4000/hrc.768
En 1956, le CNRS fait paraître un bel ouvrage réunissant les œuvres scientifiques du physicien Aimé Cotton. L’initiative est soutenue sans réserve depuis le début des années 1950 par le directeur général de l’établissement, Gaston Dupouy. Elle constitue, à ses yeux, une occasion privilégiée de rendre hommage à celui qui a été son maître, son patron et, n’ayons pas peur des mots, l’idole vers laquelle il ne cesse de se tourner jusque dans les moindres occasions – Gaston Dupouy n’oublie ainsi jamais de rappeler à ses propres étudiants tout le parti qu’Aimé Cotton savait tirer « d’un capuchon de stylographe pour le réglage des miroirs de Fresnel »… Pour autant, les Œuvres scientifiques d’Aimé Cotton ne sont pas seulement l’offrande d’un élève arrivé au faîte de sa carrière à son maître. Elles traduisent l’estime de toute une communauté pour un chercheur de premier plan, un expérimentateur de génie et un homme de convictions, que la modestie a conduit à repousser cette marque de révérence jusqu’au moment où elle ne pouvait plus être exprimée qu’à titre posthume.