Post-pornographie et mélange de genres : l’exemple des Auto-porn box

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18 juin 2019

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Lisa Cogniaux, « Post-pornographie et mélange de genres : l’exemple des Auto-porn box », Horizons/Théâtre, ID : 10.4000/ht.532


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La post-pornographie émerge dans le spectacle vivant en France dans les années 2010. Forme hybride, elle utilise le corps et la sexualités des performeu·r·se·s pour interroger les notions actuelles de genre et de sexualité. Dans cet article, l’autrice met en évidence le lien entre la forme artistique et le contenu politique des oeuvres : la disposition spatiale ainsi que l’interdisciplinarité présente dans la post-pornographie, et donc le mélange de genre artistiques, permettent en effet aux genres sociaux d’être déstabilisés. L’interaction entre image filmée et corps vivant, particulièrement, est mise en avant comme manière de déconstruire les acquis et de bousculer les attentes des spectateurices. Des performances déambulatoires de la compagnie à contre poil du sens, intitulées les Auto-porn box, sont utilisées comme exemple de ce phénomène. Ces auto-portraits sexuels ont pour point commun de partir de l’intimité sexuelle du performeurse pour remettre en question les codes de genres et de sexualités. Les performances emmènent les spectateurices dans différents lieux, habituellement non dédiés au spectacle, brouillant ainsi les frontières entre espace de jeu et espace quotidien. De plus, dans chacune d’entre elles, plusieurs médias artistiques sont utilisés. L’article postule que cette interaction entre différents médias ainsi que le déplacement géographique des spectateurices inclut une agentivisation de celleux-ci, faisant de la post-pornographie un outil de réformement social et de remise en question efficace.

Angélica Liddell, a Spanish playwright and Post-porn appears in the living arts in France around 2000. This hybrid art uses the performer’s bodies and sexualities to challenge the current notions about gender and sexuality. In this paper, the author wants to emphasize on the connection between artistic form and content. The spatial arrangements and the interdisciplinarity presented in the post-porn – the mixing of « genres » in the French signification of the word – question gender. Specifically, the interaction between the living body and the screen is an efficient way to deconstruct the expectations of the spectators and to question their own knowledge and experiment about gender or sex. In order to examine this phenomenon, the author chose itinerant performances called « auto-porn box » by the company à contre poil du sens. These sexual self-portraits departing from the intimacy of the performer in order to question the sexual codes. This article describes and analyzes four of these performances. The performances take the spectators to different locations, some of which are usually not dedicated to art shows or performances. As a result the borders between extra and ordinary spaces are unclear. In each of the performances, differents medias are used. This interaction between medias and the geographic locations allow the spectators’ increasing agency and turn the post-porn into an efficient tool for social reformation.

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