27 janvier 2022
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Philippe Bootz, « Littérature numérique : un éphémère vrai-ment ? », Hybrid, ID : 10.4000/hybrid.1156
Un rapide panorama des méthodes actuelles de préservation des œuvres numériques permet de constater qu’elles tentent de pérenniser des états matériels. L’article présente le phénomène de labilité qui est la dépendance technique et sémiotique du résultat produit, à la lecture, aux conditions technologiques d’exécution du programme, interdisant alors la définition d’un état précis à préserver. La labilité est considérée comme une propriété fondamentale, incontournable et imprévisible des productions à « lecture privée », destinées à être lues sur le matériel du lecteur. Par ailleurs, certaines œuvres opèrent une disjonction entre réception et lecture numérique, introduisant des méta-lectures qui mettent parfois en œuvre des contextes de l’œuvre, dont sa labilité. L’ontologie spinoziste fournit alors une heuristique pour penser la préservation en terme de « possibilité d’actualiser un pouvoir d’agir », et non en termes de pérennisation d’une matérialité.