8 juillet 2022
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Jiakun Chen, « De Pavie à Lévy », Impressions d’Extrême-Orient, ID : 10.4000/ideo.2409
Cet article se propose d’inscrire La Pérégrination vers l’Ouest – la première traduction française intégrale du Xiyou ji 西遊記 par André Lévy – dans la longue histoire de l’interprétation, de la traduction et de la réception de ce chef-d’œuvre de la littérature romanesque chinoise en France. La portée de notre étude s’étendra donc depuis les orientalistes tels que Théodore Pavie et Antoine-Pierre-Louis Bazin, aux prêtres jésuites envoyés en Chine comme Léon Wieger et Henri Doré, en passant par le diplomate George Soulié de Morant, ou encore Hsu Sung-nien et Ou Itaï, jeunes étudiants chinois qui avaient fait leurs études à Lyon ou à Paris au cours des années 1920 et 1930, jusqu’à George Deniker et Louis Avenol qui nous avaient apporté deux versions françaises concurrentes circulant depuis la Seconde Guerre mondiale : Le Singe pèlerin ou Le Pèlerinage d’Occident (Si-yeou-ki) d’après la traduction anglaise abrégée d’Arthur Waley, Monkey, et celle traduite du chinois mais considérablement réduite, Si Yeou Ki ou Le Voyage en Occident, qui renferme néanmoins cent chapitres. En nous appuyant sur des analyses philologiques, textuelles et traductologiques, nous chercherons à esquisser un panorama de la traduction et la réception du Xiyou ji en France, à restituer de l’histoire un schéma cognitif au sujet du roman composé par toutes formes de présentations, tout en examinant de près les travaux d’André Lévy à l’égard de ce chef-d’œuvre romanesque de la littérature mondiale.