Juan Buscamares: ficción de apocalipsis, mito y mestizaje

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9 novembre 2022

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Flavio Paredes Cruz, « Juan Buscamares: ficción de apocalipsis, mito y mestizaje », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.15514


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Résumé En Fr

Juan Buscamares, historieta con dibujos y guion de Félix Vega (Santiago de Chile, 1971), se desarrolla en un mundo asolado por la catástrofe climática, bandos militares y el fanatismo religioso. En esa dimensión, la colonización europea de la América indígena es el fantasma que persigue a personajes sumidos en un constante nomadismo. Héroe errante, Juan deambula por ese mundo, cuya imaginería retoma las creencias prehispánicas y la tradición judeocristiana. Con tales elementos y desde su lenguaje híbrido, este cómic invita a reflexionar sobre la potencia crítica del apocalipsismo, sobre el rol del mito y sobre las complejas identidades de un continente fragmentario cuya regeneración sería accesible solamente tras la abolición del mundo como lo comprendemos. La progresión del personaje da cuenta de una proyección postapocalíptica que paradójicamente propone el retorno al origen como posibilidad de salvación, de esta forma interroga la linealidad del tiempo histórico, proponiendo un diálogo con el pensamiento mítico y tendiendo un puente entre ficción de apocalipsis e imaginario postapocalíptico.Juan Buscamares, a comic with drawings and script by Félix Vega (Santiago de Chile, 1971), is set in a world ravaged by climatic catastrophe, military factions and religious fanaticism. In this dimension, the European colonization of indigenous America is the ghost that haunts characters immersed in a constant nomadism. An itinerant hero, Juan wanders through this world, whose imagery takes up pre-Hispanic beliefs and Judeo-Christian tradition. With such elements and from its hybrid language, this comic invites us to reflect on the critical power of apocalypticism, on the role of myth and on the complex identities of a fragmented continent whose regeneration would be accessible only after the abolition of the world as we understand it. The progression of the character shows a post-apocalyptic projection that paradoxically proposes the return to the origin as a possibility of salvation, thus questioning the linearity of historical time, proposing a dialogue with mythical thought and bridging the gap between apocalyptic fiction and post-apocalyptic imaginary.

Juan Buscamares, une bande dessinée avec des dessins et un scénario de Félix Vega (Santiago du Chili, 1971), se déroule dans un monde ravagé par une catastrophe climatique, des factions militaires et le fanatisme religieux. Dans cette dimension, la colonisation européenne de l’Amérique indigène est le fantôme qui hante les personnages plongés dans un nomadisme constant. Héros errant, Juan déambule dans ce monde dont l’imagerie reprend les croyances préhispaniques et la tradition judéo-chrétienne. Avec de tels éléments et à partir de son langage hybride, cette BD nous invite à réfléchir sur le pouvoir critique de l’apocalypse, sur le rôle du mythe et sur les identités complexes d’un continent fragmenté dont la régénération ne serait accessible qu’après l’abolition du monde tel que nous le comprenons. La progression du personnage montre une projection post-apocalyptique qui propose paradoxalement le retour à l’origine comme une possibilité de salut, remettant ainsi en question la linéarité du temps historique, proposant un dialogue avec la pensée mythique et comblant le fossé entre la fiction apocalyptique et l’imaginaire post-apocalyptique.

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