27 octobre 2023
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Karine Brière, « Clôture(s) à l’horizon : l’œuvre ségurienne entre liberté et contrainte », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.16617
Sophie de Ségur publie entre 1855 et 1871 nombre de romans qui interpellent la notion d’horizons. Cet article explore le contexte qui délimite la création des romans eux‑mêmes, ainsi que les différentes perspectives offertes à travers les récits des jeunes protagonistes. Plus précisément, Les Malheurs de Sophie (1858), Les Petites filles modèles (1858), Les Vacances (1859) et L’Auberge de l’Ange-Gardien (1863) mettent en relief les différentes manières dont les personnages interprètent leur horizon et interagissent avec lui. Ces différences sont largement redevables à des structures normatives qui s’imposent selon une binarité de genre et une hiérarchie sociale, promues par ce genre littéraire. Notre lecture des romans valorise les descriptions de l’espace géographique, de l’exploration et des voyages, du risque et du mythe de l’Autre, dans le but d’interroger la nature de l’utopie féminine qu’on infère souvent à partir de l’œuvre ségurienne. Un roman réaliste, Nouveaux contes de fées (Ségur, 1857), sera également mentionné pour son interprétation fantastique des mêmes thèmes. Notre analyse démontrera que l’œuvre ségurienne contribue à renforcer les mêmes structures oppressives qui affectent son écriture.