Dire ou ne pas dire les traumatismes historiques et l’homosexualité dans la littérature jeunesse contemporaine en Russie

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8 novembre 2023

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Laure Thibonnier et al., « Dire ou ne pas dire les traumatismes historiques et l’homosexualité dans la littérature jeunesse contemporaine en Russie », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.17925


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L’indicible résulte d’une construction sociale qui se manifeste à travers la censure. Ses mécanismes sont pour beaucoup façonnés par le contexte idéologique du pays où elle est mise en place. En Russie, les lois relatives à la régulation des écrits sont liées à la construction identitaire orchestrée par le pouvoir en place, qui font des « valeurs spirituelles morales traditionnelles » le fer de lance de la politique contribuant à son maintien au pouvoir. L’application de ces lois était jusqu’à récemment chaotique et sélective, ce qui permettait aux acteurs culturels d’échapper, du moins en partie, aux injonctions de la censure. Toutefois, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les positions sont devenues plus rigides et les cas de censure a posteriori deviennent plus fréquents (des stocks sont détruits, la diffusion interdite, des écrivains et des éditeurs confrontés à des poursuites pénales). Cet article met en lumière la mise en place, dans les vingt dernières années, des lois et autres formes de coercition façonnant les zones d’indicible, et analyse deux cas récents de répression contre des œuvres ayant trait à une approche critique de l’histoire russe et aux représentations de l’homosexualité.

The unspeakable is the result of a social construction that manifests itself through censorship. Many of its mechanisms are shaped by the ideological context of the country in which it is implemented. In Russia, the laws regulating the printed texts are linked to the construction of identity orchestrated by the government in power, which makes "traditional spiritual moral values" the spearhead of the policy contributing to its maintenance in power. Until recently, the application of these laws was chaotic and selective, allowing cultural actors to escape, at least in part, the injunctions of censorship. However, since Russia’s invasion of Ukraine, positions have become more rigid and cases of a posteriori censorship are becoming more frequent (stocks are destroyed, distribution banned, writers and publishers face criminal prosecution). This article sheds light on the development over the last twenty years of laws and other forms of coercion shaping areas of the unspeakable, and analyses two recent cases of repression against works dealing with a critical approach to Russian history and representations of homosexuality.

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