11 juillet 2013
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Sánchez Andrés Agustín, « Une frontière fluctuante : la diplomatie espagnole et le versatile équilibre des pouvoirs dans les Caraïbes entre 1821 et 1868 », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.2060
Les réajustements de l’équilibre des pouvoirs dans les Caraïbes survenus après la chute de l’empire espagnol ont renforcé le conflit opposant l’Espagne, l’Angleterre, la France et les États-Unis pour le contrôle de cette zone stratégique. Entre 1821 et 1868, la diplomatie espagnole adopte diverses stratégies défensives pour conserver ses colonies de Cuba et de Porto Rico, tout en résistant aux pressions britanniques qui visent à mettre fin à la traite des esclaves et aux besoins en main d’œuvre chez les élites esclavagistes cubaines. Tant l’expansionnisme des États-Unis sur le Mexique que le conflit anglo-américain en Amérique centrale ou les visées annexionnistes de Washington et de Madrid sur la République dominicaine contribuent alors à l’extrême volatilité des frontières régionales. Dans ce contexte délicat, les gouvernements espagnols successifs ont tenté d’obtenir de la France et de la Grande-Bretagne une garantie du maintien de la souveraineté espagnole sur Cuba et Porto Rico, tout en œuvrant à l’extension de l’influence espagnole sur le Mexique et la République dominicaine, dans le but de contrecarrer la pression croissante des États-Unis sur les colonies antillaises de l’Espagne.