11 juillet 2013
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Margarita Remón-Raillard, « Miradas cruzadas sobre la frontera México-Estados Unidos a través de la narrativa mexicana del nuevo milenio: David Toscana (El ejército iluminado, 2006) y Yuri Herrera (Trabajos del reino, 2004 y Señales que precederán al fin del mundo, 2011) », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.2154
La frontière entre le Mexique et les États-Unis est le nouveau lieu de construction d’un imaginaire identitaire, qui s’inscrit dans la démarche d’auto-gnose des lettres mexicaines. Cependant, par son caractère multiple, malléable et mutant, la frontière suggère d’autres façons de poser le problème de l’identité mexicaine, loin des formes monolithiques du passé. Ce travail s’appuie sur les ouvrages de David Toscana (El ejército iluminado, 2006) et de Yuri Herrera (Trabajos del reino, 2004, et Señales que precederán al fin del mundo, 2010). Ces romans mettent en œuvre la problématique du regard, ou plutôt des regards croisés, focalisée sur cet espace géographique et culturel. Le résultat est une vision qui tente de rectifier, de multiples façons, certains affronts inscrits dans l’histoire ainsi que différents stéréotypes, suggérant également que la réalité de la frontière demeure hors de portée, ambiguë ou équivoque. Si bien que le concept même de frontière oscille entre la rupture et la continuité, ces deux termes étant pris dans un sens large : entre catégories conceptuelles et ontologiques ou entre catégories socioculturelles ancrées dans un référent concret.