Du récit à la musique : Les Contes de la couleuvre de Pierre Agut

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8 décembre 2014

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Pierre Agut, « Du récit à la musique : Les Contes de la couleuvre de Pierre Agut », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.2760


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D’abord, une chef de chœur (Christelle Julien-Issanchou) et un compositeur (moi-même) formèrent le projet de réaliser une œuvre nouvelle destinée à l’un des chœurs d’enfants du conservatoire municipal du 6e arrondissement de Paris. Pour le sujet, ce furent les trois « Contes de la Couleuvre » des Frères Grimm (no 105 des Contes pour les enfants et la maison) qui retinrent l’attention en raison de leur brièveté, de leur caractère étrange et de leur poésie.Les trois pièces furent conçues en 2010 pour double-chœur d’enfants, piano et participation d’une narration parlée, travaillées et apprises au même moment par les jeunes musiciens et créées en mars 2011 à l’Auditorium Saint-Germain à Paris. Parallèlement, les Éditions Delatour publièrent la partition.Chaque histoire de Grimm raconte une courte aventure arrivant à un enfant et à une couleuvre. Plusieurs « effets sonores » déjà présents dans le texte, tels que l’appel de l’enfant et le chant du rossignol du premier conte, l’appel de la couleuvre et l’aspect « comptine » du dernier conte, stimulèrent la composition.Au moment de la composition, les traductions de Natacha Rimasson-Fertin furent adaptées afin d’être chantées — et aisément mémorisées — par les enfants. Les quelques détails modifiés ou retirés — comme la mort de la couleuvre à la fin du conte 2 — ne changent pas les lignes principales des récits. De plus, chaque conte reçoit son titre propre : « L’écuelle de lait », « La couleuvre et la couronne », « Dialogue ».Chaque contenu narratif engendre une forme musicale. Pour le premier conte, une forme « couplet-refrain » est introduite par la narration parlée et conclue par un épilogue sans tempo. Pour le second, une forme strophique avec interludes au piano est interrompue et conclue par le narrateur. En raison de son aspect « comptine » et de son caractère quelque peu absurde, le dernier conte est conçu comme un dialogue des deux chœurs entrecoupé de sections d’improvisation.En raison des origines « populaires » des contes et de la destination pédagogique de la musique, les parties vocales sont écrites dans un style populaire réinterprété (échelles diatoniques, jeux d’antiphonie), habillées d’un riche matériel au piano (accords « non-octaviants », conception polyphonique…). En relation au texte, la musique se fait pour partie imitative et descriptive (effets vocaux des contes 1 et 3), évocatrice d’objets (courbes mélodiques pour l’arrivée de la couleuvre sur la soie bleue au conte 2) ou de climats émotionnels (l’attente, la joie, le don, le refus, la mort…).Par la force de leurs courtes histoires et par la richesse de leurs éléments musicaux, Les Contes de la couleuvre forment une œuvre attirante et émouvante, pour les jeunes musiciens et ceux qui les écoutent.

This project was launched by choir conductor Christelle Julien-Issanchou and composer Pierre Agut. They intended to create an original work for one of the children-choirs of the Conservatoire of 6th arrondissement in Paris. The three Tales of the Grass-Snake by the Grimm brothers were chosen (no 105 from Children’s and Household Tales) for their brevity, strangeness and poetical atmosphere.The three pieces were written in 2010 for double children choir and piano, with the participation of a narrator. They were learned by the young musicians and were premiered in March 2011 at the Auditorium Saint-Germain in Paris. The score was published at the same time by the Delatour Publishing House.Each story by Grimm tells a little adventure happening to a child and a grass-snake. Many “sonorous effects” are already present in the text, like the child-call and the nightingale’s song (tale 1), the grass-snake’s call and ditty-mood (tale 3) which the composer found particularly inspiring.During the composition, Natacha Rimasson-Fertin’s French translations were adapted in order to be sung -and easily learned– by children. Some details (like the grass-snake’s death at the end of tale 2) were changed or removed, without altering of the main plot of the tales. Furthermore, each tale receives its own title: “The Bowl of Milk”, “The Grass-Snake and the Crown”, “Dialogue”. Each narrative structure gives rise to its specific musical form. In tale 1, the narrator introduces a verse and chorus form, which ends with a free tempo epilogue. In tale 2, the narrator interrupts the strophic form and its piano interludes, and concludes the piece. Due to its part ditty –and absurd mood, the third tale is conceived as a dialogue between the two choirs, interrupted by improvised sections. Due to the folk origin of the tales and to the pedagogical use of the music, the vocal parts are written in a partially reinvented popular style, through use of diatonic scales and of antiphonic games, supported by rich polyphonic piano part, deprived of octaving chords. Part of the music is at times imitative or descriptive, in relation to the text (see the vocal effects in tales 1 and 3). Part of it is also evocative of specific objects, like the shape of the melody for the snake’s arrival on a blue silk in tale 2. Part of it at last, evokes different moods, such as expectation, joy, giving, denial, loss or death.The power of these short tales and the rich and original elements of the music make the Tales of the Grass-Snake an attractive and stirring work for young musicians and their audiences.

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