Les couleurs de la séduction féminine dans L’Art d’aimer d’Ovide : désignations et représentations

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12 novembre 2019

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Élisabeth Gavoille, « Les couleurs de la séduction féminine dans L’Art d’aimer d’Ovide : désignations et représentations », ILCEA, ID : 10.4000/ilcea.7589


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Dans le traité L’Art d’aimer, composé par le poète latin Ovide au tout début du ier siècle après J.-C., la séduction féminine est étroitement liée au jeu des couleurs. Pour le visage, l’intensité et le contraste (blanc, noir et rouge) symbolisent la vitalité et marquent l’opposition avec le masculin, en signant de longs préparatifs à l’intérieur de la maison. Pour le vêtement, Ovide prescrit des teintes douces et gaies qui évoquent le monde naturel (ciel et mer, fleurs et fruits), dont la femme doit d’autant plus sembler émaner qu’on est ici dans la société urbaine de Rome, et qui recèlent des promesses d’harmonie et de fécondité. Ces coloris ne sont pas désignés directement, mais seulement suggérés par des périphrases précieuses, des références mythologiques et des allusions poétiques. Dans une telle représentation de la femme culmine l’artificialité : un soin de la toilette ou « art de soi » qui, pour mieux charmer, simule la nature tout en figurant la culture littéraire de la puella, et l’art du poète qui séduit ses lecteurs par un jeu de langage raffiné sur les couleurs.

In the treatise The Art of Love composed by the Latin poet Ovid at the very beginning of the 1rst century AD, female seduction is closely linked to chromatic games. As regards makeup and facial care, intensity and contrast (white, black and red) symbolize vitality and mark the opposition with male characteristics, revealing long preparations inside the home. Regarding clothing, Ovid prescribes sweet and cheerful tones conjuring up the natural world (sky and sea, flowers and fruits), from which women must seem to emanate as a promise of harmony and fertility, especially since they actually live in the urban society of Rome. These tinges are not referred to directly, but merely suggested via precious periphrases, mythological and literary allusions. Such a portrayal of women consecrates artificiality: first, the personal care that aims at charming simulates nature and represents the puella’s literary culture; on another level, the poet’s art seduces the readers through a refined word play on colors.

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