3 février 2022
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Lydie Delahaye, « Les Formes du vivant », Images re-vues, ID : 10.4000/imagesrevues.10329
Les savants préoccupés par la mise en visibilité des manifestations de la nature se sont très vite tourné vers les instruments d’enregistrement mécanique pour mettre en images les observations récoltées lors de leurs expérimentations. Adoptée par la science moderne, la microcinématographie – la combinaison du microscope et de la caméra filmique – apparaît comme un moyen unique pour explorer les mutations des phénomènes inaccessibles à la perception humaine. L’enregistrement filmique des observations microscopiques devient un moyen d’accéder à de nouvelles formes de connaissances. Or, puisque la microcinématographie produit des images dans lesquelles « objectivité » et « subjectivité » ne peuvent exister l’une sans l’autre, les films scientifiques sont parfois traversés par des ressorts esthétiques. En effet, il semble que les films qui résultent des croisements entre science et cinéma possèdent une détermination expérimentale qui leur permet aussi bien de faire des observations biologiques que des expériences filmiques.