3 février 2022
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Gaëtan Robillard, « Max Bense en visionnaire : de l’entropie à la dialectique des images programmées », Images re-vues, ID : 10.4000/imagesrevues.10395
En 1960 à Stuttgart, le philosophe Max Bense publie l’ouvrage Programmer le beau [Programmierung des Schönen]. Bense cherche dans la cybernétique des concepts scientifiques et inaugure la pensée de la programmation dans le domaine de la littérature. Son esthétique de l’information marque toute une génération de scientifiques et d’artistes – dont le Cercle de Stuttgart qui s’empare de la nouvelle esthétique pour faire émerger les premières images artistiques programmées. Max Bense est-il un visionnaire ? De quelle façon révolutionne-t-il le monde des images ? L’article discute de la cybernétique qui inspire Bense : une science des probabilités en rupture avec les principes de la physique newtonienne. Par ailleurs, dans les années soixante, Max Bense lance avec Élisabeth Walther la revue expérimentale Rot qui consacre ses pages à la poésie concrète et aux premières images générées par ordinateur de Georg Nees. Comme le défend Frieder Nake à travers son œuvre pionnière et sa théorie, ces images opposent le visible et le calculable. Cette dialectique ouvre à une réflexion critique sur l’image algorithmique en art et en science.