L’art sacré en lumière

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23 juin 2023

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Viviana Gobbato, « L’art sacré en lumière », In Situ, ID : 10.4000/insitu.38659


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La lumière naturelle dans l’architecture chrétienne relève d’une acception spirituelle qui se fonde sur une longue tradition. Depuis une cinquantaine d’années, l’éclairage électrique bouleverse, quant à lui, la mise en valeur des œuvres d’art religieux qui y sont exposées. En s’appuyant sur l’étude de trois projets récents réalisés dans des lieux sacrés – la chapelle de la reine Théodelinde à Monza (2015), la Scuola Grande de San Rocco à Venise (2018) et la basilique Saint-Pierre de Rome (2018) –, l’article interroge les intentions et les impacts de ces nouvelles stratégies d’éclairage LED sur la présentation et l’expérience de l’architecture et de l’art sacré patrimonialisés. Les résultats font émerger trois procédés : (i) structuration et focalisation, (ii) flexibilité de scènes lumineuses et (iii) haut rendement des couleurs et des matières. Ces stratégies sont fondées sur des fonctions ostensives (monstration de l’espace et de l’œuvre, restauration visuelle), cognitives (construction de sens, narration) et esthétiques (stimulation d’états sensibles et contemplatifs). Les dispositifs d’éclairage qui en résultent semblent s’inscrire dans une muséologie du sensible et s’apparentent à des dispositifs de médiation sensorielle lumineuse. Cela pourrait à l’avenir servir d’inspiration pour la mise en valeur et l’interprétation du patrimoine et des collections patrimoniales des musées.

The use of natural light in Christian architecture has a spiritual meaning founded on a long tradition. But over the past fifty years electric lighting has radically altered the way pieces of religious art are now displayed in church architecture. Based on the study of three projects undertaken recently in sacred places—the chapel of Queen Theodelinda at Monza (2015), the Scuola Grande di San Rocco, at Venice (2018) and St Peter’s basilica at Rome (2018)—this article examines the intentions of new lighting strategies using LED lamps and their impact on the presentation and experience of architecture and sacred art in places of heritage. The results show three processes at work: 1) patterning and focusing 2) flexibility of the luminous scenes and 3) quality rendering of colours and materials. These strategies are based on demonstrative functions (showing the space and of the work of art, visual restoration), on cognitive ones (construction of meaning, narration) and aesthetic ones (stimulation of states of sensitivity and contemplation). The lighting techniques which are employed seem to belong to a museology of the senses and are close to systems of sensorial luminous mediation. In the future, this could serve as an inspiration for the promotion and interpretation of the heritage and of heritage collections in museums.

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